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Le jumelage en français langue seconde à l’UdeM : « une grande porte qui s'ouvre sur de nombreuses nouvelles cultures »

Des participants et participantes du jumelage linguistique de type mentorat nous parlent de leurs réussites, leurs aspirations et leur vision inspirante de l’apprentissage du français.

À leur arrivée à Montréal, plusieurs étudiantes et étudiants étrangers découvrent une métropole vivante, une culture locale riche en expériences et un campus accueillant. Leur arme secrète pour naviguer toutes ces sphères de leur ville d’adoption? La langue française.

Depuis cinq ans, le jumelage linguistique de type mentorat de l’Université de Montréal offre à des étudiantes-chercheuses et étudiants-chercheurs d’une vingtaine de programmes des cycles supérieurs la chance d’apprendre ou de perfectionner leur maîtrise du français, tout en développant un lien privilégié avec une mentore ou un mentor. À travers l’apprentissage du français, le jumelage donne lieu à un partage interculturel riche et inspirant entre des étudiantes et étudiants de différents horizons. Cette année, 25 étudiantes et étudiants ont ainsi soutenu une soixantaine de leurs collègues non francophones en les aidant à développer leurs habiletés à l’oral, en facilitant leur intégration à la vie de campus en français, et en leur offrant des occasions uniques d’échange avec la culture francophone du Québec. Chaque été, le jumelage sort aussi des murs de l’université, et propose un programme estival unique qui fait découvrir les différentes facettes de la diversité culturelle de Montréal en français. De plus, une nouveauté était proposée cette année : 14 mentorées et mentorés de niveau plus avancé ont fonctionné en dyade avec une ou un de leurs collègues afin de travailler les interactions orales entre apprenantes et apprenants. Après 24 semaines, le tiers de l’ensemble du groupe a atteint le niveau 6 de compétence orale selon l’Échelle québécoise des niveaux de compétence en français des personnes immigrantes adultes, ce qui correspond au seuil d’autonomie en français. Le programme poursuit donc sur sa belle lancée, et connaît toujours un vif succès auprès des participantes et participants. Pour vous permettre d’en savoir plus sur leur vécu, nous vous proposons aujourd’hui le portrait de deux binômes : François-Xavier Garneau (doctorat en littérature comparée) et sa mentorée Anca Apavaloaei (doctorat en biologie moléculaire), ainsi qu’Alice Jolicoeur-Saint-Denis (baccalauréat en linguistique) et son mentoré Mohammadamin Zaheri (doctorat en informatique).

Pourquoi avez-vous choisi de participer au programme de mentorat linguistique et de tutorat académique?

François-Xavier : J'avais déjà fait du mentorat en français auparavant et j'avais beaucoup aimé l'expérience. Quand j’ai vu l'offre d'emploi du Bureau de valorisation de la langue française et de la Francophonie, je me suis dit que cela représentait une belle occasion de continuer dans cette voie en aidant des étudiants et étudiantes de l’étranger.

Anca : J'ai rejoint le programme parce que j'avais besoin d'être plus à l'aise pour parler français avant de parler en public. J'ai choisi spécifiquement ce programme pour sa flexibilité et sa construction en fonction des besoins du mentoré.

Alice : Je participe au programme puisque c’est une occasion unique de partager ma langue et ma culture avec des étudiants et étudiantes enthousiastes, mais aussi parce que ça me permet de redécouvrir ces sujets familiers à travers d’autres perspectives.

Mohammadamin : Je me suis inscrit au programme parce que c'était une excellente opportunité de bénéficier de l'encadrement d'une professeure ou un professeur natif pour faciliter mon processus d'intégration. Je souhaite également passer un examen de français standard, et ce programme a été une excellente étape vers ma préparation. Enfin, le programme de jumelage est une opportunité parfaite pour développer mon réseau.

Quel a été votre plus grande réussite dans le programme? Votre plus grand défi?

François-Xavier : Je pense que ma plus grande réussite est le lien que j'ai pu former avec mes mentorés et mentorées au fil des semaines, ainsi que l'amélioration en français qu'ils et elles ont démontrée. Je dirais que mes plus grands défis ont été l'adaptation à Zoom et le fait de garder une certaine variété dans les activités proposées aux mentorés et mentorées.

Anca : Ma plus grande réussite a été de réaliser que je suis capable de communiquer en français et de commencer à parler en français avec mes collègues. Il y a encore beaucoup de place pour l'amélioration, mais je ne pense pas avoir eu de défis, j'ai eu beaucoup de plaisir grâce à mon mentor et ma collègue.

Alice : Mon plus grand succès, c’est de transformer l’apprentissage d’une langue en une expérience d’immersion dans la société québécoise et son histoire, un atelier à la fois. Mon plus grand défi, c’est de leur faire aimer la grammaire autant que moi! [Rires]

Mohammadamin : Par rapport aux premiers jours, je peux parler et faire des phrases plus facilement. Ce programme m'a aidé à développer ma confiance en moi pour communiquer avec les gens en français. Mon plus grand défi est que je dois contrôler mon empressement! Je veux bientôt parler français couramment et efficacement, mais ce n'est pas réaliste. De temps en temps, je me rappelle que mon jalon d'évaluation personnelle est la fin de mon doctorat. Il me reste donc plusieurs années d'ici là.

Que suggérez-vous aux futurs participants et participantes qui marcheront dans vos pas, pour faciliter l’apprentissage ou l'enseignement du français?

François-Xavier : Pour les mentors et mentores, comme les rencontres sont individuelles ou en dyades, je conseille d'élaborer des activités qui sont en lien direct avec les intérêts des mentorés et mentorées. J'ai eu de très belles discussions avec mes mentorés et mentorées à propos de sujets qui les touchaient ou les passionnaient.

Anca : Notez les nouveaux mots ou phrases que vous apprenez pendant le cours de mentorat. Essayez de vous en souvenir après la rencontre et utilisez-les dans vos conversations.

Alice : Ne partez pas de votre connaissance du français, partez de votre amour du français. Je pense vraiment que c’est plus important pour l’apprentissage du français d’apprendre à être curieux et à aimer le français que de mémoriser des règles. Parler des sujets qui nous passionnent améliore les cours.

Mohammadamin : J'aime vraiment la structure du programme. Cependant, travailler sur certains éléments peut entraîner plus de communication et faciliter l'apprentissage. Par exemple, je propose plus de balados, plus d'ateliers (travailler sur une pièce pendant la session et aller voir la pièce à la fin de la session), ou plus de travail sur les situations routinières.

Apprendre ou enseigner le français, pour vous, c’est…

François-Xavier : Enseigner le français, pour moi, c'est partager l'une de mes passions avec des personnes motivées et investies. C'est aider des personnes à mieux s'en sortir dans leur vie de tous les jours au Québec.

Anca : Apprendre le français, c'est une opportunité – l’opportunité de se connecter avec les gens et de s'améliorer.

Alice : Enseigner le français, c’est valorisant. D’abord, je trouve que la plus belle chose que tu puisses faire pour protéger le français c’est probablement de l’enseigner, à la fois pour partager la richesse de son passé, mais aussi pour bâtir son futur. Ensuite, je trouve que c’est très gratifiant de voir l’amélioration chez les mentorés et mentorées, autant dans leur confiance que dans leur grammaire, et de savoir qu’il y a une petite part de moi là-dedans.

Mohammadamin : Apprendre le français, c’est une excellente opportunité d'être capable de communiquer avec des centaines de millions de personnes et une grande porte qui s'ouvre sur de nombreuses nouvelles cultures! Personnellement, cela facilitera également mon processus d'immigration.

Quelques informations utiles pour les futurs candidats et candidates

  • Qui peut participer au programme de jumelage linguistique de type mentorat?

Toute personne qui ne parle pas ou parle peu le français et qui est inscrite aux cycles supérieurs dans l’un des programmes suivants : Sciences biologiques, Chimie, Études anglaises, Géographie, Informatique, Physique, Droit, Kinésiologie, Biochimie, Biologie moléculaire, Génie biomédical, Microbiologie, infectiologie et immunologie, Neurosciences, Pharmacologie, Physiologie moléculaire, cellulaire et intégrative, Virologie et immunologie, Sciences vétérinaires et Sciences pharmaceutiques.

  • Y a-t-il des frais d’inscription?

Non, le programme est gratuit.

  • Comment puis-je m’y inscrire?

Téléchargez le formulaire d’inscription

Pour en savoir plus sur le programme