À leur arrivée à Montréal, plusieurs étudiantes et étudiants étrangers découvrent une métropole vivante, une culture locale riche en expériences et un campus accueillant. Leur arme secrète pour naviguer toutes ces sphères de leur ville d’adoption? La langue française. À l’Université de Montréal, le mentorat linguistique et tutorat académique offre à des étudiants et étudiantes d’une trentaine de programmes du Baccalauréat 4 ans et de l’Année préparatoire la chance d’améliorer leur maîtrise du français tout en développant un lien privilégié avec un mentor ou une mentore. Par le biais de rencontres hebdomadaires, cette personne clé soutient leur réussite en les aidant à développer leurs habiletés à l’oral, à se familiariser avec leur programme d’études et à mieux s’intégrer à la vie universitaire en français. Pour une autre année de plus, le programme a fait ses preuves : après 22 semaines, tous les apprenants et apprenantes ont progressé d’au moins un niveau de compétence orale selon l’Échelle québécoise des niveaux de compétence en français des personnes immigrantes adultes. Il n’est donc pas étonnant que l’ensemble des mentorés et mentorées recommandent le MLTA et que tous les mentors et mentores jugent leur expérience excellente.
Pour vous permettre d’en savoir plus sur le vécu de participants et participantes du programme, nous vous présentons aujourd’hui Imane, mentore et étudiante au baccalauréat en mathématiques et informatique, ainsi que ses collègues apprenantes Ziye, Wanting et Miliya.
Pourquoi avez-vous choisi de participer au programme de mentorat linguistique et de tutorat académique?
Imane : Je trouve que l’idée du programme est très utile pour intégrer les nouveaux étudiants dans la société québécoise.
Ziye : Parce que je veux améliorer mon français.
Miliya : Parce que je veux avancer ma compréhension orale.
Quel a été votre plus grande réussite dans le programme? Votre plus grand défi?
Imane : Ma plus grande réussite : la fierté qu’on ressent en tant que mentore, quand on voit nos mentorées et mentorés améliorer leur niveau sous nos yeux. Mon plus grand défi : me renouveler, créer de nouvelles activités, essayer de nouvelles pédagogies afin que mes mentorées et mentorés demeurent attentifs et motivés.
Wanting : J’ai appris un vocabulaire qui m’a permis d’entamer des conversations en français. Le plus grand défi pour moi, c’était d’exprimer mes idées correctement.
Ziye : Mon français parlé s’est beaucoup amélioré, et le plus grand défi auquel je suis confronté est que je ne peux toujours pas maîtriser pleinement les mots importants que l’enseignant dit en classe.
Que suggérez-vous aux futurs participants et participantes qui marcheront dans vos pas, pour faciliter l’apprentissage ou l'enseignement du français?
Imane : Pour l’apprentissage : ne pas attendre seulement les deux heures de la rencontre pour parler en français, gardez toujours un lien vif avec la langue française en consacrant un moment journalier. Par exemple, regardez des petites vidéos, faites de la lecture, écoutez de la musique, participez dans les activités à l’université, ayez des amis francophones. Pour l’enseignement : prenez le temps de bien définir les objectifs du groupe.
Miliya : Il faut oser parler le français à l’autre.
Wanting : Mes conseils pour les nouveaux participants, c’est de garder un lien continu avec la langue française en regardant des petits vidéos chaque jour, lire des journaux, et noter le vocabulaire.
Ziye : Mon conseil est de communiquer davantage avec l’enseignant et de participer activement aux activités organisées par le groupe, ce qui sera d’une grande aide pour notre niveau de français.
Quel est votre plus grand coup de cœur ou ce qui vous surprend le plus à Montréal?
Imane : Au début je dirais le climat, froid extrême. Sinon, mon plus grand coup de cœur c’est la vitalité culturelle à Montréal. Une identité unique qui provient d’un équilibre parfait entre efficacité nord-américaine et charme à l’européenne.
Miliya : Le paysage et le niveau de compréhension de français.
Wanting : C’est le paysage, par exemple, je suis tombée amoureuse de la Place-des-Arts.
Apprendre ou enseigner le français, pour vous, c’est…
Imane : Enseigner le français, pour moi, c’est me découvrir et découvrir d’autres cultures. Sortir de ma zone de confort et interagir avec les autres! On choisit ses amis, on ne choisit pas ses mentorés et mentorées. J’ai appris la patience, une qualité que j’ai besoin de cultiver encore plus, la patience de réexpliquer et reformuler un élément tout simple plusieurs fois si nécessaire.
Miliya : Il fallait oser parler aux autres et faire les exercices de compréhension orale.
Wanting : Apprendre le français pour moi, c’est un avantage parce que premièrement, je vais pouvoir apprendre ma formation à l’université. Et deuxièmement, c’est une langue que j’apprécie énormément.
Ziye : C’est une opportunité pour moi d’apprendre une nouvelle langue.
Quelques informations utiles pour les futurs candidats et candidates
- Qui peut participer au programme de mentorat linguistique et de tutorat académique ?
Toute personne inscrite en première année dans un programme de Baccalauréat 4 ans ou à l’Année préparatoire, et qui doit suivre des cours de français à la Faculté de l’éducation permanente.
- Y a-t-il des frais d’inscription ?
Non, le programme est gratuit.
- Comment puis-je m’y inscrire?
Vous devez remplir le formulaire d’inscription qui vous sera envoyé au début du trimestre d’automne. Pour toute question, veuillez contacter la coordonnatrice du programme Xiaoyu Zhao (xiaoyu.zhao@umontreal.ca).