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Marie Dumollard reçoit le Prix Louise-Dandurand - Mars 2024

Marie Dumollard est professeure adjointe à l'École de travail social de l'Université de Montréal. En mars 2024, le Fonds de recherche du Québec - Société et culture lui a remis le Prix Louise-Dandurand pour sa publication en avril 2023 dans la revue Criminologie :

Désireux de reconnaître l’importance des publications de recherche en français produites par la communauté scientifique québécoise et canadienne, les Fonds de recherche du Québec (FRQ) ont créé, en 2021, le prix Publication en français. Celui-ci a pour objectifs de promouvoir et faire rayonner les publications de recherche en français au Québec et dans la Francophonie, d’encourager le libre accès aux publications de recherche en français et de reconnaître la pertinence sociale et les retombées de la recherche québécoise. Une fois par mois, chaque Fonds remet un prix de 2 000 $ à une chercheuse ou un chercheur.

Nous avons posé quelques questions à Marie Dumollard pour en savoir davantage sur le contexte de cet article et l’importance que revêt la publication en français dans le cadre de ses recherches.

Dans quel cadre de recherche s’inscrit votre article?

Les résultats que je présente dans cet article sont issus de la thèse de doctorat que j'ai soutenue en 2020. Je me suis intéressée aux perceptions des jeunes judiciarisés dans le système de justice des mineurs au Québec et la prise en charge sociopénale dont ils font l’objet au moment de la transition à la vie adulte. C’est une thèse en administration publique et en sciences politiques, qui s’inscrit à la croisée de plusieurs champs de recherche : criminologie, travail social et sociologie. Elle aborde la façon dont l'action publique sociopénale ou sociojudiciaire accompagne et soutient ces jeunes judiciarisés lors de cette période de transition vers l'âge adulte, à partir de la compréhension de leur propre expérience.

Pourquoi avez-vous choisi de publier dans la revue Criminologie?

J’ai répondu à un appel à articles dans un numéro spécial de la revue, publié à la suite de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse (aussi appelée Commission Laurent). Cette commission a eu pour mandat d’examiner le dispositif de protection de la jeunesse au Québec. Elle a produit un rapport important qui a été publié en mai 2021. Ce rapport propose plusieurs recommandations pour l’amélioration des services offerts aux jeunes pris en charge par les services de la protection de la jeunesse.

Le numéro spécial de Criminologie, sous la direction de Anta Niang, Martin Goyette et Natacha Brunelle, s’appelle Les droits, la parole et les besoins des jeunes placés au Québec. Il vise à faire état des recherches portant sur la place et les expériences des jeunes dans le système de protection de la jeunesse et dans le système de justice pénale pour les adolescents au Québec et à l’international. Je trouvais que c'était l'occasion d'apporter une réflexion sur la continuité de l’encadrement qui peut être vécue par les jeunes qualifiés « sous double mandat », qui circulent entre le système de la protection de la jeunesse et celui de la justice des mineurs au Québec.

Comment situez-vous la revue Criminologie par rapport à votre champ de recherche?

C'est une revue francophone clé dans le champ de la criminologie qui est reliée au Centre international de criminologie comparée de l’UdeM. Elle est en accès libre et jouit d’une belle visibilité, notamment au Québec. Un premier article issu de ma thèse et portant sur la question de la réinsertion sociale au moment de la transition vers l’âge adulte avait été publié dans cette revue. C’est une revue importante pour la diffusion des recherches francophones s’intéressant aux questions pénales, et j'y fais souvent référence dans mes travaux.

En quoi est-ce important pour vous de publier en français et dans une revue en libre accès?

Ma publication traite d’une population particulière et du contexte particulier du Québec. Je trouvais que c’était une plus-value de valoriser mes recherches en français et en libre accès pour toucher la communauté concernée au Québec, que ce soit dans les milieux de recherche ou dans les milieux de pratique. Ça permet d’avoir plus d’impact et peut-être de susciter de nouvelles réflexions sur la façon dont on peut penser ou améliorer les services qui concernent des jeunes sous double mandat.

Est-ce qu’il y a des ressources accessibles au sein de l’UdeM que vous recommandez pour suivre la recherche en travail social en français?

Les principales bases de données bibliographiques francophones que j’utilise et que je recommande aux étudiantes et étudiants sont Érudit et Cairn. Au niveau des revues dans le champ pénal, je recommande surtout Criminologie, Déviance et société, Champ pénal, et pour les revues plus axées sur les questions de jeunesse les plus importantes sont : Sociétés et jeunesses en difficulté, Agora débats/jeunesses, ou encore Revue Jeunes et Société. Plusieurs de ces revues sont accessibles gratuitement et certaines sont bien connues au Québec, d’autres plutôt en France.

Pour les étudiantes et les étudiants qui s’intéressent aux interventions sociojudiciaires, je recommande des revues en lien avec les milieux de pratique comme la revue Intervention, une revue de l’Ordre des travailleurs sociaux et des thérapeutes conjugaux et familiaux du Québec (OTSTCFQ), qui est également en libre accès.

L'outil de recherche Sofia des Bibliothèques de l’Université de Montréal est aussi très utile. Sur le site Web des Bibliothèques, il y a des classements de revues par disciplines et champs spécialisés, qui sont très pratiques pour découvrir les revues pertinentes en langue française. J’encourage aussi les étudiantes et les étudiants à solliciter directement les bibliothécaires qui interviennent par disciplines et qui peuvent les accompagner dans leurs recherches bibliographiques.