Chaque année, la sélection institutionnelle du concours Ma thèse en 180 secondes (MT180) permet à des doctorantes et doctorants de présenter leur sujet de recherche en des termes simples et accessibles à un auditoire diversifié ne connaissant pas nécessairement le domaine.
Présidé par Daniel Lévesque, professeur à la Faculté de pharmacie ainsi que directeur et vice-recteur associé aux études supérieures et postdoctorales de l'UdeM, le jury était constitué d’Annie Bernier, professeure titulaire au Département de psychologie, d’Anne-Noël Samaha, professeure titulaire au Département de pharmacologie et physiologie, et de Luc Arsenault, metteur en scène et anciennement formateur aux Études supérieures et postdoctorales.
Pauline Sarrazy, doctorante en études cinématographiques à la Faculté des arts et des sciences, a remporté le premier prix pour sa thèse portant sur la poésie insoupçonnée des scénarios de film. Elle représentera l’Université de Montréal à la finale nationale, qui se déroulera le 7 mai au 92e Congrès de l’Acfas à la Grande Bibliothèque de BAnQ.
Barbara Delacourt, doctorante en sciences de l’orthophonie à la Faculté de médecine, a remporté le prix du public en montrant comment créer de nouvelles opportunités de communication avec des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, grâce à des extraits de films joyeux qui génèrent des émotions positives.
Pauline Sarrazy, premier prix
Afin de se préparer à la finale institutionnelle de Ma Thèse en 180 secondes, Pauline a passé du temps à regarder des vidéos du concours, et elle a suivi une formation offerte par l’UdeM. Mais elle également sollicité sa sœur, comédienne : « Elle me faisait faire des exercices, comme si on était au café, et que je lui racontais tout simplement ce qui m’a amenée à mes recherches. Il y avait quelque chose de très naturel dans cet exercice, ça m’a beaucoup aidée à rendre mon sujet concret. »
Pour Pauline, sa prestation sur scène a été l’occasion de sortir d’un certain isolement propre à la rédaction d’une thèse et d’entrer en contact avec d’autres doctorantes et doctorants. Elle note aussi l’intérêt de prendre un pas de recul sur ses recherches : « Nous avons des sujets qui sont quand même assez pointus, et on peut facilement passer des mois sur une seule notion. Participer au concours nous permet de nous ancrer, de penser à notre apport à la société et de nous dire : concrètement, qu’est-ce que je défends et à quoi ça sert ? »
Alors qu’elle se prépare à représenter l’Université de Montréal à la grande finale de Ma Thèse en 180 secondes, Pauline voit déjà des effets bénéfiques de l’exercice se matérialiser à l’occasion d’un colloque à Brown University :
« Sans le concours, j’aurais été plus précise et scientifique dans ma présentation, mais j’ai été poussée par un désir d’être comprise immédiatement, sans utiliser trop de jargon. J’ai ressenti cette volonté d’humaniser, de rendre la recherche plus concrète. »
Visionner la performance de Pauline Sarrazy à la finale institutionnelle sur Youtube
Lire sa dernière publication en français dans la revue Post-Scriptum
Barbara Delacourt, prix du public
Pour préparer sa prestation, Barbara a profité de deux formations, offertes par l’UdeM et l’ACFAS : « Suivre ces deux formations à des moments différents de ma préparation m’a donné une bonne impulsion et m’a permis d’améliorer ma présentation pendant plusieurs mois », note-t-elle.
Le principal défi de Barbara ? Résumer quatre années de recherche en 3 minutes ! « Il y avait beaucoup de choses à raconter sur les résultats, donc ça m’a pris du temps pour synthétiser. Mais j’ai très vite eu l’idée de raconter l’histoire d’une femme qui va voir sa grand-mère au CHSLD, et qui n’arrive plus à communiquer avec elle. »
À travers cette histoire, Barbara a touché son public :
« Ma volonté était de personnaliser ma présentation, d’amener de l’empathie, et de véhiculer des émotions. »
Parmi ses motivations à participer au concours, Barbara évoque le plaisir de participer dans sa langue, le français : « J’aime beaucoup communiquer à l’oral, et je sentais que pour être vraiment à l’aise, pour choisir les bons mots et pour communiquer des émotions, j’avais besoin de faire ma présentation en français. »
Passionnée de vulgarisation scientifique, Barbara a aussi eu l’occasion de parler de ses recherches sous la forme d’une bande dessinée dans le cadre d’un concours de l’Acfas et a été rédactrice invitée d’un dossier sur le rapport à l’objectivité et à la subjectivité en sciences. En juin prochain, elle participera à la nouvelle édition du ComSciCon-Qc.
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