Organisée par le Commissaire à la langue française avec la collaboration d’UdeM français, cette journée d’étude se déroulera en présence à l’Université de Montréal et en ligne, le mardi 26 mars 2024, de 9 h à 17 h.
Contexte
À l’automne 2023, le Commissaire à la langue française (CLF) a rendu public l’avis Le français, langue du savoir? Pour une approche structurée de l’usage de la traduction automatique dans le milieu scientifique. Dans cet avis, il propose plusieurs mesures pour renforcer la place du français en science et en recherche au Québec grâce aux nouvelles technologies de la traduction, et aux avancées de la traduction automatique neuronale (TAN), parmi lesquelles :
rendre accessible à l’ensemble de la communauté universitaire l’information nécessaire pour utiliser la traduction automatique;
assurer la présence du français dans les activités scientifiques qui ont lieu dans les universités;
traduire les publications de langue anglaise les plus importantes qui sont utilisées ou produites par les membres de la communauté universitaire;
offrir un accompagnement en traduction pour répondre aux besoins variés des membres de la communauté universitaire.
Pour mettre en œuvre de telles mesures, la communauté universitaire devra toutefois s’assurer de travailler de concert avec les spécialistes de la traduction et de la terminologie. La performance de la traduction automatique dépend largement de l’expertise humaine, et ce, autant en amont qu’en aval du processus. En amont, les systèmes de traduction automatique reposent en grande partie sur les traductions effectuées par des spécialistes de la linguistique et de la traduction. En aval, la production de textes de qualité exige de combiner la traduction automatique et la postédition, un travail professionnel qui s’effectue souvent à l’aide d’un des nombreux outils de traduction assistée par ordinateur offerts sur le marché. Pour certains usages, la traduction professionnelle demeure irremplaçable.
Bien que puissants, les outils de traduction automatique sont imparfaits et mal compris de leurs utilisateurs. De plus, un mauvais usage peut mener à une violation du droit d’auteur et de la confidentialité, ou encore à la diffusion de textes contenant des erreurs de traduction potentiellement dommageables. Ces risques sont bien réels dans le milieu scientifique. Un usage raisonné de ces outils, éclairé par les spécialistes des différents domaines touchant à la traduction automatique, est donc nécessaire.
La communauté universitaire peut s’inspirer des pratiques en milieu professionnel, au sein duquel s’est développée une expertise précieuse en traduction spécialisée. En effet, plusieurs organisations ont déjà recours aux outils de traduction assistée par ordinateur sur une base régulière. Ces outils sont compatibles avec des moteurs de traduction automatique et ils intègrent de nombreuses autres fonctionnalités, comme des mémoires de traduction, des interfaces de postédition, des lexiques et des outils de contrôle qualité.
Cette journée d’étude sera l’occasion de montrer comment les nouvelles technologies de la traduction et les pratiques de traduction spécialisée dans le milieu professionnel peuvent contribuer à redonner au français une place de choix en science et en recherche au Québec. Les discussions permettront de dégager des pistes d’action concrètes pour la communauté universitaire et d’engager un dialogue entre le milieu scientifique et le milieu professionnel de la traduction et de la terminologie.
Programme
8 h 30 – Accueil
9 h – Mot de bienvenue de Daniel Jutras, recteur, Université de Montréal
9 h 10 – Allocution de Benoît Dubreuil, commissaire à la langue française
9 h 30 – Conférence : La traduction automatique neuronale au Bureau de la traduction : essais et constats
Évelyne Chabot, trad. a, directrice adjointe, Sciences, Services linguistiques, Bureau de la traduction.
La conférence est suivie d’un échange avec le public.
10 h – Conférence : La traduction automatique en grande entreprise : comment en tirer le meilleur parti tout en évitant les pièges
Stéphanie Leclerc, trad. a., directrice générale, Services linguistiques, PwC Canada.
La conférence est suivie d’un échange avec le public.
10 h 30 – Pause
10 h 45 – Conférence : L’utilisation de la traduction automatique dans les cabinets de traduction – état des lieux, observations et enseignements
Antoine Raimbert, trad. a, président, Cartier et Lelarge.
La conférence est suivie d’un échange avec le public.
11 h 15 – Table ronde : Quel rôle la communauté scientifique de la traduction et de la terminologie peut-elle jouer pour la science en français?
Animation : Monique Cormier, term. a., professeure associée, Département de linguistique et de traduction, Université de Montréal
Interventions :
Patrick Drouin, professeur titulaire et directeur, Département de linguistique et de traduction, Université de Montréal
Alexandra Hillinger, trad. a., professeure agrégée et directrice du baccalauréat en traduction, Département de langues, linguistique et traduction, Université Laval
Éric Poirier, trad. a., professeur, Département des langues modernes et de traduction, Université du Québec à Trois-Rivières, et président, Association canadienne des écoles de traduction (ACET)
AnneMarie Taravella, trad. a., responsable de programme par intérim, Traduction professionnelle, Université de Sherbrooke.
La table ronde est suivie d’un échange avec le public.
12 h 15 – Dîner
13 h 30 – Conférence : La traduction automatique et les publications scientifiques
Elliott Macklovitch, chargé de cours, Université de Montréal, président de l’Association for Machine Translation in the Americas (AMTA) [2000-2004]
La conférence est suivie d’un échange avec le public.
14 h - La diversité linguistique dans la communication savante : quel rôle pour la traduction automatique à l’heure actuelle?
Lynne Bowker, professeure titulaire, École de traduction et d’interprétation, Université d’Ottawa
La conférence est suivie d’un échange avec le public.
14 h 30 - Pause
14 h 45 - Table ronde : Accompagner les membres de la communauté universitaire dans l’emploi de la traduction automatique. Pistes de collaboration entre les milieux scientifique et professionnel
Animation : Benoît Melançon, professeur honoraire, Département des littératures de langue française, Université de Montréal
Interventions :
Guylaine Beaudry, doyenne des bibliothèques et titulaire de la Chaire Margery Trenholme, Université McGill
Betty Cohen, trad. a, présidente, Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec (OTTIAQ)
Jean-Pierre Perreault, vice-recteur à la recherche et aux études supérieures, Université de Sherbrooke, et président, Acfas
Louise Poissant, directrice scientifique, Fonds de recherche du Québec – Société et culture
La table ronde est suivie d’un échange avec le public.
16 h - Activité d'échanges et de réseautage
Informations complémentaires
Quoi : Journée d’étude organisée par le Commissaire à la langue française, en collaboration avec UdeM français, Université de Montréal
Quand : Mardi 26 mars 2024
Où : Université de Montréal, pavillon Roger-Gaudry, salle M-415 et Hall d’honneur L-400
Direction scientifique :
Monique Cormier, term. a., professeure associée, Département de linguistique et de traduction, Université de Montréal
Marc Tremblay-Faulkner, analyste, Commissaire à la langue française
Comité d’orientation :
Donald Barabé, trad. a, président sortant, Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec
Lynne Bowker, professeure titulaire, École de traduction et d’interprétation, Université d’Ottawa
Monique Cormier, term. a., professeure associée, Département de linguistique et de traduction, Université de Montréal
Tanja Niemann, directrice générale, Consortium Érudit
Antoine Raimbert, trad. a, président, Cartier et Lelarge
Marc Tremblay-Faulkner, analyste, Commissaire à la langue française
Organisation : Etleva Vocaj, directrice, UdeM français, Université de Montréal
Animation générale : Noëlle Guilloton, term. a., conseillère linguistique