AUTRICES ET AUTEURS DES MIGNARDISES LITTÉRAIRES
Mignardises littéraires, c’est un balado à la conjonction de la créativité, de la francophonie et de la communauté étudiante de l’Université de Montréal.
À chaque épisode, la création littéraire originale d’une étudiante ou d’un étudiant est lue par les interprètes de la troupe Théâtre Université de Montréal. Aussi variés que divertissants, ces courts textes ont été imaginés pour régaler l’auditoire d’une gourmandise auditive – à déguster sans aucune modération.
Découvrez ci-dessous les autrices et les auteurs des textes qui sont mis en voix dans les épisodes.

Jérémy Audet
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Jérémy Audet a grandi à Sherbrooke, dans une maison bordant une forêt, l’appréciation de la nature et de ce qui l’entoure a toujours été très importante pour lui. À maintes reprises, il fut ce garçon qui regardait les étoiles en s’imaginant danser avec elles.
Depuis tout jeune, il écrit des histoires partout où il peut : en haut d’une page de notes, dans des carnets, sur internet. Grand lecteur, il s’était dit à douze ans que s’il ne pouvait pas avoir l’histoire qu’il voulait, il allait l’écrire. À quatorze ans, il avait déjà rédigé un roman sur internet, puis un deuxième à quinze ans. Durant la pandémie, il retourna à son premier roman pour le retoucher et, enfin, le publier aux éditions Essor-Livres.
Ayant d’innombrables idées en tête et toujours en train d’écrire, il étudie en scénarisation et création littéraire à l’Université de Montréal. Ambitieux, il souhaite faire briller ses idées dans tout ce qu’il peut, autant au cinéma qu’en littérature.
Avec son texte Où sont passées les étoiles?, Jérémy voulait illustrer la chute du monde d’un point de vue naïf et, en quelque sorte, optimiste; comment la violence et le désespoir peuvent être perçus par quelqu’un qui n’en comprend pas tout à fait la gravité, et qui pense qu’il peut tout régler. En même temps, il voulait mettre l’accent sur la solitude et sur la personnification de la nature puisque, lorsqu’on est jeune, elle est parfois notre seule amie.
Laurence Béland
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Étudiante en écriture de scénarios et création littéraire à l’Université de Montréal, Laurence Jessica Mailloux a entamé son cheminement littéraire de manière fortuite.
Dès l’âge de 4 ans, le théâtre a forcé son entrée dans sa vie, lui donnant la piqûre pour les mots. Par le théâtre, elle a appris à parler de la voix d’autres, marcher le corps d’autres, vivre la vie d’autres pour devenir un personnage à son tour.
L’écriture s’est d’abord manifestée par des pièces de théâtre d’enfant inachevées qui, à l’adolescence, se sont transformées en pièces complètes, mais assez médiocres, qui resteront pour toujours cachées.
Au fil des années, elle s’est intéressée davantage à l’écriture et à la poésie, notamment en faisant partie du jury de la première édition du Prix de Poésie des Cégépien.ne.s au Cégep de Lanaudière à Terrebonne et en participant au concours littéraire Critère qui lui a valu une bourse.
C’est en devenant enseignante de théâtre et d’improvisation au Théâtre Côte à Côte en 2020, où elle a elle-même fait ses débuts, que l’écriture de théâtre pour enfants est devenue centrale dans sa vie. Cependant, ce sur quoi elle aime écrire par-dessus tout, c’est l’horreur, le malaise, les tabous, les fantasmes secrets, et l’amour dans l’inconfort.
Alea Jacta Est est né d’un fantasme qui devait rester secret. Alea Jacta Est, c’est la hantise d’une enseignante qui entretient une liaison avec son étudiant. C’est le purgatoire d’une femme qui porte en elle le mensonge, mais c’est aussi le temple d’un amour prohibé. Comme c’est le temple d’une autrice inhibée et d’un lecteur avide.
Chloé Bonfils

Originaire de France, Chloé Bonfils étudie actuellement au baccalauréat de littératures de langue française à l’Université de Montréal.
Elle regrette présentement de ne pas pouvoir recourir aux figures de style dans sa biographie. Elle aurait pu se comparer à un oiseau migrateur. Ce sont, en effet, des images qui la composent, plus que des mots. Par l’écriture, elle s’évertue, dès l’adolescence, à donner forme écrite à des clichés volatiles.
Chloé pratique une écriture autofictionnelle et non fictionnelle dans laquelle elle explore ses obsessions littéraires : la mémoire individuelle et collective, la transmission dans les rapports intergénérationnels, ainsi que l’exil (si ce n’est la fuite). Ce sont ces mêmes préoccupations qui l’occupent durant la réalisation de son texte, « Pussies Beware ! ».
Réalisé dans le cadre d’un cours d’écriture créative, où elle a pour injonction d’écrire à partir d’une photographie, ce texte explore des clichés familiaux afin d’interroger la notion d’héritage ainsi que l’identité de l’autrice.
Alissa Cochet
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Originaire de Kyiv, en Ukraine, Alissa Cochet réside au Québec depuis 2005. Ayant obtenu son Baccalauréat en enseignement du français au secondaire en 2022, elle poursuit son parcours académique avec un certificat en littératures françaises. Elle est actuellement inscrite à la maîtrise au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal. Son mémoire de maîtrise en recherche-création explore la transmission et les rapports intergénérationnels dans le contexte de l’immigration.
Sous la direction de monsieur Alex Noël (Université de Montréal) et de madame Stéphane Martelly (Université de Sherbrooke), son travail de recherche porte sur la représentation de la filiation dans le roman La dot de Sara de Marie-Célie Agnant. Parallèlement, son projet de création consiste en un recueil de textes fragmentaires qui se penche sur l’histoire de l’immigration de sa famille de l’Ukraine au Canada, mettant en lumière le déracinement qu’elle entraîne.
Le texte présenté dans le cadre des Mignardises littéraires de la Francofête s’inscrit dans cette réflexion. Il s’agit de la tentative de reconstituer les portraits fuyants, voire anonymes, de la généalogie, de saisir ce qui a été perdu dans la traduction, les déplacements et le passage du temps.
Roxanne Corriveau

Roxanne Corriveau est originaire de la ville de Québec. Elle écrit des histoires fictives depuis petite. C’est au cégep toutefois que l’écriture prend tout son sens et devient pour elle une nouvelle façon de se comprendre. Elle développe une curiosité pour la littérature québécoise. Son désir de s’exprimer de manière authentique l’incite à prendre part à ses premières soirées micro ouvert qui lui permettent de transposer sa plume à l’art oratoire. Après son DEC en sciences, lettres, et arts, elle décide de poursuivre son parcours interdisciplinaire et déménage à Montréal en 2023 afin de réaliser une mineure en études québécoise.
Ce nouvel environnement stimule des questionnements chez elle quant à l’identité, personnelle et collective, ainsi que des réflexions sur les inégalités et les relations sociales. Ces thématiques la suivent, autant dans son écriture littéraire qu’académique, ce pourquoi elle étudie aujourd’hui en sciences politiques. Cherchant à tisser le fil qui relie son présent à ses origines, Perdre le Cap est inspiré d’un quartier bien familier de la ville de Trois-Rivières appelé le Cap-de-la-Madeleine. Ce texte est le fruit des sentiments typiques de la jeune adulte qu’elle est. Il aborde les thèmes ponctuant sa première année universitaire : la confusion, la réflexion et l’acceptation.
Thomas Coursol

Originaire des Hautes-Laurentides, Thomas Coursol étudie au département des littératures de langue française de l’Université de Montréal depuis trois ans. En passant par de multiples programmes, dans différentes villes, il développe en 2020 un intérêt tout particulier pour la littérature russe du XIXe siècle, intérêt qui s’étendra rapidement aux études littéraires dans son ensemble. Lors de sa première année universitaire à Montréal, il découvre les siècles anciens et s’y intéresse de plus en plus, jusqu’à choisir de fusionner les littératures et les études médiévales dans son parcours.
Thomas est un passionné de lecture, de nature et d’histoire. Il enchaîne les loisirs, ne cessant de se découvrir de nouveaux champs d’intérêt. Touche à tout, il s’inspire inévitablement de ses passions variées pour élaborer des textes qui introduisent un amalgame de personnages, de thèmes, d’époques et de langues, créant parfois un univers absurde, mais toujours avec l’arrière-pensée que des centaines d’années de mots le précède.
Avec son texte Médée souper de famille, Thomas met à l’écrit, sous forme théâtrale, une réinvention de la tragédie grecque tout en déconstruisant les codes du théâtre. Il nous arrive souvent de dissocier les genres littéraires, mais c’est en les mélangeant qu’on fait parfois éclore quelque chose d’unique.
Gabriel Deschamps
Gabriel Deschamps vit d’art, d’amour et d’eau fraîche.
Il poursuit une maîtrise en recherche-création au Département des littératures de langue française de l’Université de Montréal.
Ses intérêts tournent autour de la littérature québécoise contemporaine et des études queer, et il défendra bientôt un mémoire qui interroge les effets de l’amitié sur la subjectivité des personnages dans le roman Un cœur habité de mille voix (2021) de Marie-Claire Blais.
Après s’être impliqué au sein de différentes revues étudiantes, il agit dorénavant à titre de codirecteur artistique et général du Porte-Voix, un événement théâtral de mises en lecture qui vise à soutenir les artistes de la relève. Pour lui, la vie est un grand jeu et il aime se rappeler que l’important, ce n’est pas de gagner, mais de participer (mais aussi, surtout, de s’amuser).
C’est pourquoi il en est venu à l’écriture de Serpents et échelles, un texte qui mise sur les vertus de l’imagination et du cœur d’enfant, en particulier lorsque le malheur surgit et enlise notre esprit dans un insoutenable vacarme.
Lorsqu’il quittera les bancs d’école, Gabriel espère continuer à semer de l’espoir et du beau, pierre par pierre, création après création (en échange d’une rétribution qui lui permettrait d’avoir un toit).
Louka Duhaime-Choquette
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Pour Louka Duhaime-Choquette, la langue a toujours été objet de fascination. Sa construction, sa déconstruction, son rythme, sa fluidité : c’est l’univers des possibles qui absorbe Louka chaque fois qu’il écrit. Dès son plus jeune âge, il trébuche sur les livres, il rencontre le mot. Louka manifeste rapidement un attrait pour la lecture et la création d’histoires diverses.
Son écriture est protéiforme : rap, slam, récit en prose, poésie… Il se penche sur la langue dans toute sa pluralité formelle. L’élaboration et la performance scénique d’un slam en 2021 lui ont valu la première place à deux concours artistiques : « Slambert », concours de slam organisé par la municipalité de Saint-Lambert et la finale locale de Cégeps en spectacle du collège Jean-de-Brébeuf. En ce sens, sa vision d’une écriture comme performance orale lui est naturelle. La création qu’il propose avec son texte Flottement s’inscrit dans cette lignée. Il a pris soin d’affiner le rythme, de polir les mots et l’enchaînement phrastique. Louka souhaitait écrire un texte qui soit comme la rivière : fluide, uni, mouvant.
Flottement est son tout premier monologue, composé dans le cadre du cours d’écriture dramatique qu’il a suivi à l’automne 2023. C’est une crise de nerfs, une douce explosion, l’illustration d’un humain soudainement pris d’une grande nausée. Il témoigne aussi d’une complexité émotionnelle relationnelle et de l’ambivalence, de l’hésitation propre à notre condition humaine. En quelques mots, c’est un homme répétant son discours de rupture amoureuse alors que sa partenaire, en retrait, entend tout, sans qu’il le sache…
Au moment de la parution de cette biographie, et de son texte sous forme de balado, Louka terminait sa deuxième année au baccalauréat en littérature de langues françaises à l’Université de Montréal.
Éloïse Gagnon

Éloïse Gagnon est étudiante à l’Université de Montréal, où elle suit des cours d’histoire et de littérature. Passionnée de littérature française depuis l’adolescence, elle a ouvert ses horizons au cours de ses trois années de baccalauréat, et elle compte aujourd’hui dans les rangs de ses amours littéraires des auteurs et autrices de plusieurs horizons : Orhan Pamuk, Marie-Vieux Chauvet, Réjean Ducharme, Marie-Claire Blais, Jack Kerouac et Dino Buzzati, pour ne citer que quelques noms, figurent parmi ses grandes sources d’inspiration.
Si elle ne sait pas encore très bien ce qu’elle veut devenir ni ce qui l’attend, Éloïse sait cependant que la littérature lui sera toujours essentielle pour naviguer dans notre monde déroutant, qui tantôt émerveille et tantôt révolte. Dans son petit texte Rebuts, elle tente de concilier la laideur et l’espoir, la bêtise et l’humanité, en donnant une voix à une figure très commune et pourtant très peu entendue dans nos sociétés.
Philippe Gingras
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En plus d’avoir étudié l’écriture de chansons au Collège Lionel-Groulx ainsi que la scénarisation et la création littéraire à l’Université Laval et à l’Université de Montréal, Philippe Gingras a eu la chance d’apprendre à écrire avec plusieurs auteurs et autrices talentueux et talentueuses comme Simon Roy, Michaël Trahan ou Catherine Mavrikakis.
Il a aussi été porte-parole du parcours poétique Une foulée deux enjambées (2021) organisé par Roxanne Lajoie, et membre du jury pour le concours de création littéraire Écrire le voyage (2022), organisé par Emmanuel Bouchard. L’une de ses nouvelles, Apprendre à briller, sera publiée en 2024 dans la revue XYZ, la revue de la nouvelle.
Philippe travaille également sur l’autoédition d’un court roman, d’un recueil de nouvelles et d’un recueil de poésie, et s’oriente vers une maîtrise en scénarisation ou en création littéraire, et qui sait, peut-être un doctorat. À suivre. D'ici là, il écrit.
Encadrée par Catherine Mavrikakis et Jeannot Clair, l’écriture de Je me sens disparaître a été teintée d’une réelle catharsis. Alors qu’il accompagnait une personne chère en fin de vie, toutes ses émotions ont été projetées malgré lui dans l’écriture de son texte. Je me sens disparaître, c’est ce sentiment en question, celui de la fin lorsqu’on réalise que la vie est maintenant derrière nous, et qu’il ne nous reste plus qu’à enlacer l’autre côté.
Eugénie Godin

Étudiante de deuxième année au baccalauréat en droit, Eugénie explore depuis toute jeune des domaines artistiques variés, comme le dessin, la peinture, différentes formes de paralittérature et la création littéraire. Dès le début de ses études à l’Université de Montréal, elle s’implique au sein de son journal facultaire, Le Pigeon Dissident, d’abord à titre de chroniqueuse, puis maintenant comme directrice artistique.
Elle puise le cœur de son inspiration dans son vécu personnel. Au travers de son œuvre, indépendamment du médium, elle cherche principalement à se raconter pour tisser un lien avec l’audience, aussi ténu ou serré soit-il.
Cassandre Huchon

Cassandre Huchon est doctorante à l’Université de Montréal (CRILCQ) et à l’Université Grenoble Alpes (UMR Litt&Arts) sous la direction de Mme Stéphanie Bernier et de Mme Catherine Mariette. Elaborée en cotutelle entre le Québec et la France, sa thèse, Les Mots pour la redire : relecture critique et génétique de l’œuvre de Marie Cardinal, interroge tout à la fois l’œuvre et les archives personnelles de l’autrice, en lien avec les outils critiques du genre et de la génétique littéraire. Son article « Une poétique du “discours des tricots” : l’écriture du quotidien chez Marie Cardinal » est paru dans la revue Voix Plurielles en mai 2024.
Ses travaux sont financés par l’État français depuis 2022 (obtention d’un contrat doctoral). Elle est également lauréate de la bourse Laurent Mailhot et Elyane Roy (2022).
Elle est passionnée de poésie contemporaine et des « zines » qu’elle trouve au fil de ses pérégrinations urbaines.
Anthony Langevin

Anthony est un étudiant de troisième année au baccalauréat en littératures de langue française. Son intérêt pour cette discipline est né d’un cours sur la culture russe lors de son passage au cégep de l’Assomption dans le programme Arts, lettres et communication. Le roman La vie d’un homme inconnu d’Andrei Makine l’avait charmé et depuis, la littérature occupe une place centrale dans son quotidien. Il voue maintenant une affection particulière à la littérature québécoise contemporaine. Des auteurs et autrices comme Alain Farah, Fanny Britt et Étienne Tremblay ont façonné son approche de l’écriture. Le cinéma et la musique sont deux autres domaines qui influencent ses compositions. Il incorpore dans ses textes plusieurs procédés et références qui se rattachent à ces deux formes artistiques. Le récit Le point de non-retour emprunte justement beaucoup d’éléments à la musique. L’auteur propose une plongée dans l’admiration et la peur que lui inspire un être pour le moins mystérieux. L’histoire se déroule dans un monde éloigné du nôtre, où la musique règne et où les arbres murmurent les échos de l’horizon. Ce texte a été composé à partir d’une simple question : doit-on rencontrer ses héros? À vous de le découvrir.
Béatrice Larin
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À la suite de ses études en lettres et cinéma au Collège Jean-de-Brébeuf, où des professeures et professeurs et des écrivaines et écrivains de talent comme Simon Brousseau et Rosalie Lessard ont encouragé ses élans créatifs, Béatrice Larin a entamé cet automne sa formation en scénarisation et création littéraire à l’Université de Montréal.
Elle cultive depuis l’enfance une passion effervescente pour l’écriture et les mondes limitrophes. À 12 ans, elle a remporté un concours pour devenir un personnage du Journal d’Alice, série de livres jeunesse de Sylvie Louis, lui donnant depuis la chance de travailler en collaboration avec l’autrice. Elle a également reçu un prix pour sa suite poétique Devinée sous les projecteurs, publiée dans le Grave-Pupilles (2023), revue littéraire de Brébeuf.
Enchantée par les multiples formes que peut revêtir l’écriture, cette inépuisable amie, Béatrice aime explorer à tour de rôle (ou tous en même temps) le scénario, la pièce de théâtre, le journaling, la poésie, quoique la prose narrative demeure son terrain favori. Pour l’instant, elle aspire à achever quelques-unes de ses créations éparpillées, et peut-être à réaliser un mémoire en recherche-création, si l’inspiration veut bien s’y prêter.
Créé dans le cours de création littéraire de Jean-François Vaillancourt, À la barre se veut un monologue intérieur entre les miroirs d’un studio de ballet, discipline sportive et artistique que Béatrice admire et qu’elle pratique depuis plus d’une douzaine d’années. Si l’expérience subjective que le texte dévoile n’est pas tout à fait le reflet de la sienne, elle n’en offre pas moins une fenêtre sur une vulnérabilité qui peut être exacerbée par un milieu comme la danse, où la corporalité et l’aura de performance constante sont les reines de la scène.
Chloé Leclerc-Gareau

Chloé Leclerc-Gareau est étudiante à la maîtrise en littérature comparée et auxiliaire de recherche et d’enseignement à l’Université de Montréal. Ses travaux portent sur les dynamiques de pouvoir liées à l’absence et à l’omniprésence simultanées de la figure d’autorité dans la littérature moderne sinophone. Diplômée en création littéraire du Cégep du Vieux Montréal et titulaire d’un baccalauréat en traduction de l’Université de Montréal, elle a exercé comme traductrice indépendante et gestionnaire de projets de traduction pour des entreprises majeures et possède également une vaste expérience en enseignement du français langue seconde.
Ses recherches ont été présentées lors de la réunion annuelle de l’American Comparative Literature Association à l’hiver 2024. Lauréate d’une bourse d’excellence de la Faculté des arts et des sciences, elle a aussi été sélectionnée par le Bureau économique et culturel de Taipei pour participer à un programme d’échange culturel à Taiwan en 2024. Cette large reconnaissance l’encourage à poursuivre ses activités académiques et créatives.
Cumulant des connaissances dans quatre langues (français, anglais, mandarin et portugais brésilien), elle cultive une passion pour le langage comme vecteur de communication et d’expression artistique. L’écriture est pour elle un plaisir autant qu’un outil de travail. Rencontre d’une nuit d’hiver est son premier texte de création adapté en format audio.
Karine Légeron
Karine Légeron est candidate en cotutelle au doctorat en littératures de langue française à l’Université de Montréal, sous la direction de Marie-Pascale Huglo, et au doctorat en langue et littérature françaises à l'Université Paris Nanterre, sous la direction de Dominique Viart.
Sa thèse en recherche-création vise à interroger les rapports entre mémoire, lieux et écriture dans certains récits d’enquête contemporains. Ses travaux sont financés par le Conseil de recherche en sciences humaines du Canada (CRSH).
Également autrice, elle a publié trois livres au Québec : Cassures (Sémaphore, 2015); Nos vies de plume (Leméac 2019); Prendre lieu (Leméac, 2022), ainsi que plusieurs textes dans des revues ou des ouvrages collectifs. À titre de chargée de cours en création littéraire, elle anime des ateliers d’écriture à l’Université du Québec à Montréal.
David Mongrain

Originaire du Bas-Saint-Laurent, David Mongrain a entamé, au début de la pandémie, des études collégiales en sciences naturelles à Rimouski. C’est dans ce programme qu’il a rencontré un professeur qui lui a fait découvrir Beckett, dont l’œuvre lui est apparue comme une révélation et l’a poussé à se réorienter. Lorsqu’il s’inscrit au baccalauréat en littératures de langue française à l’Université de Montréal, il se découvre au fil des cours une passion pour la création théâtrale et la dramaturgie contemporaine au Québec. Dans ses temps libres, il s’intéresse aussi grandement aux arts visuels et, depuis tout récemment, aux arts textiles.
Dans son écriture, il a tendance à penser la langue comme un jeu, comme un objet stylistique capable de peindre. Fortement inspiré par Beckett, les artistes de l’avant-garde et Hervé Bouchard, il essaie depuis quelques années de développer son écriture dramatique en réfléchissant à la relation entre langue, corps et espace, autour des thématiques du soi, du quotidien et de l’isolement. S’il a envie de partager ses idées en publiant et en mettant en scène ses créations, il a eu la chance, au cours de son baccalauréat, d’être publié dans la revue Paupière et de participer à la première saison des Mignardises littéraires.
Maude Ouellette

Maude Ouellette (iel) est un·e fainéant·e qui écrit un ou deux bons trucs une fois de temps en temps. Détenteurice d’un baccalauréat en littératures de langue française, iel fait présentement des études aux cycles supérieurs dans la même discipline en recherche-création. Ses intérêts de recherche sont principalement l’hybridité en science-fiction québécoise, les transformations corporelles et les troubles qui accompagnent celles-ci. Ses intérêts d’écriture sont similaires, et comprennent aussi la poésie, le « zine », le queer, les troubles mémoriels et tout ce qui est étrange.
Iel fait partie du comité éditorial, ainsi que du comité d’infographie, de la revue Paupière (auparavant appelée Le Pied), en plus de faire partie du comité d’édition web de la revue Fémur. Quelques-uns de ses textes ont été publiés dans les revues Saison Baroque et Le Pied depuis 2020.
Fringale nocturne est une incursion théâtrale pour l’auteurice qui préfère généralement les genres poétiques et narratifs. Ce court dialogue met en scène un couple homosexuel aux prises avec une terrible (et poilue) révélation.
Annaëlle Poulin
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Romantique professionnelle depuis son plus jeune âge, Annaëlle rêve encore du jour où elle descendra un escalier victorien dans une somptueuse robe de bal. Grande passionnée d’histoires de toutes sortes, elle gagne son premier prix littéraire en troisième année du primaire et le conserve aussi précieusement qu’un Goncourt. Elle étudie ensuite en littérature au Cégep Garneau, où elle a eu la chance de rencontrer plusieurs figures marquantes de la scène littéraire québécoise, telles que Fred Pellerin et Anne-Marie Olivier. Elle participe à deux éditions du marathon d’écriture intercollégial de la région (2021 et 2022) et publie un slam, ainsi qu’une nouvelle à l’intérieur des recueils de textes de l’événement. Annaëlle étudie présentement en écriture de scénario et création littéraire à l’Université de Montréal, en plus de prier matin et soir pour que son premier roman soit édité sous peu.
Encadré par Nadia Beaudouin dans le cadre de son projet final de DEC, Captive fait partie du recueil de nouvelles Simulacres, entièrement composé par la cohorte de littérature 2023 du Cégep Garneau. Les 15 triptyques de l’œuvre explorent le fil conducteur du masque à leur façon, autant au sens figuré que littéral. Pour Annaëlle, ce projet est l’occasion tant attendue pour explorer un univers qui la passionne : les bals masqués du XVIIIe siècle. L’ancêtre des soirées d’affaires, où la réputation contrôle tout et où la jeunesse rime plus souvent avec apparence qu’indépendance. L’amour peut-il réellement triompher pour faire de notre vie un conte de fées ?
Clotilde Séjourné

Originaire de Bretagne, Clotilde Séjourné est actuellement étudiante au doctorat en communication à l’Université de Montréal. Sa thèse porte sur la construction collective des informations de santé sexuelle des femmes et l’intrication des enjeux de féminisme et d’intersectionnalité dans le domaine médical et du soin.
L’écriture est un des passe-temps qu’elle aime pratiquer en amatrice lors de divers ateliers de création, ou dans des cadres privés ou associatifs.
Pour son texte intitulé Tribulations salivaires et gueule de bois, elle souhaitait aborder avec humour la pression sociale et les déconvenues qui régissent le jeu du dating en 2024.
Réflexion sur la façon dont on connecte avec l’autre et s’inspirant allègrement de quelques-unes de ses péripéties personnelles, Tribulations salivaires et gueule de bois met en relief la confrontation entre attentes et réalité, entre intimité et désir, mais aussi entre gêne et inconfort, le temps d’une nuit d’ivresse – cherchant ainsi à « démystifier » les rencontres d’un soir.
Titou Si Allouch
Titou Si Allouch est étudiante au doctorat en recherche-création à l’Université de Montréal. Ses centres d’intérêt sont les écritures du réel, les écritures dramatiques ainsi que les littératures postcoloniales et décoloniales. Elle vient de terminer l’écriture de sa première pièce de théâtre.
Jingyun Song
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Jingyun Song, alias Émilie, poursuit depuis l’automne 2020 son doctorat en littératures de langue française à l’UdeM. Elle commence son apprentissage du français lors de son baccalauréat à Shanghai en 2011, puis poursuit ses études pour obtenir une maîtrise en littérature française. Grâce à la langue française, Jingyun a eu l’opportunité d’effectuer des échanges d’études à Paris et à Bruxelles, de rencontrer des gens venant des quatre coins du monde, de découvrir les œuvres francophones, et même de s’essayer à la création littéraire.
Jingyun a rédigé la première partie de son texte intitulé Le sol natal dans un séminaire de Création littéraire en hiver 2021, exprimant ainsi son attachement à sa grand-mère à travers la photo-littérature.
Ayant grandi au sein d’une famille chinoise typiquement réservée, où l’on ne dit jamais « Je t'aime », la découverte et l’exploration que représente pour elle la langue française lui ont permis d’exprimer des sentiments très intimes qu’elle n’ose parfois pas élaborer dans sa langue maternelle.
En octobre 2023, le décès de sa grand-mère la plonge dans une douleur extrême. Dans l’impossibilité d’assister aux funérailles de sa mamie qui ont lieu le jour suivant dans sa ville natale de Chine, et pour « supporter le chagrin, le sien et celui des autres », à l’instar de François Weyergans, elle écrit sur cette personne soudainement perdue, qu’elle aimera à tout jamais.
Éliane Stevens

À sept ans, Éliane a décidé qu’elle allait être écrivaine, et elle n’a pas dérogé depuis.
Passionnée de littérature et d’écriture, Éliane est une lectrice omnivore. Ses plats préférés sont les mots d’Anne Hébert, de David Turgeon, de Fanie Demeule et de Marie-Hélène Voyer – mais elle lit tout ce qu’elle peut se mettre sous la dent. Sa bibliothèque-grande-manger est éclectique, témoignant de son insatiable curiosité : romans, pièces de théâtres, nouvelles ou poésie, tout amas de mots devient une porte d’entrée vers de nouvelles idées et émotions.
L’écriture est pour Éliane un terrain de jeu et de réflexion. Elle aime jouer avec la forme, expérimenter les styles et donner vie à des personnages ou à des univers singuliers. Les thématiques qui lui tiennent à cœur sont la mythologie, la folie et l’illusion – mais Éliane déborde toujours d’idées, griffonnées quelque part dans son calepin.
Au moment de la publication de cette biographie, Éliane termine sa première année de majeure en littératures de langue française, avec une mineure en littérature comparée.
Son texte Diluer, dilué, diluée, a lieu dans une buanderie, où s’immisce une fille avec un sac de linge sale.
Amandine Trudeau-Roy
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Depuis toute petite, Amandine Trudeau-Roy se passionne pour l’écriture et la musique. La littérature et la pratique de la flûte traversière coexistent dans ses études jusqu’à l’université, où il lui faut faire un choix : après un an à étudier la flûte traversière classique à l’Université de Montréal, la création lui manque. Elle décide donc d’explorer un univers fusionnant musique, histoires et images : le cinéma.
Depuis 2022, Amandine étudie au baccalauréat en création littéraire et écriture de scénario à l’Université de Montréal. Elle remporte quelques prix littéraires au sein de son parcours, dont le premier prix du comité de lecture du numéro « Recto » de la revue Le Pied en 2023.
L’inspiration pour le texte La pluie d’injures lui vient d’un cours de création littéraire où les participants doivent écrire un texte sous le thème « la dernière pluie ». Le lien entre la pluie et l’insulte lui vient ainsi en discutant avec un proche, conduisant sur l’autoroute 15 aux heures de pointe.
Toujours bien présente au sein des déplacements nord-américains, la voiture est source d’embouteillages, de frustration et bien souvent d’insultes. La pluie d’injures exprime la rage de conducteurs envers d’autres en puisant dans l’art de l’injure du Capitaine Haddock et des pièces de théâtre du XVIIIe siècle, jusqu’à un point de non-retour.
À la suite de son baccalauréat, Amandine souhaite poursuivre l’écriture de manière professionnelle, et envisage une carrière de scénariste pour le cinéma ou la télévision.
Johannie Vivies

D’origine martiniquaise, Vivies Johannie a longtemps été passionnée par la littérature et les mondes imaginaires. Dès son enfance, elle a été bercée par les contes fantastiques de son père, sur son île. Elle a cultivé cette affection pour le monde de l’écriture en se plongeant dans la création d’histoires fantastiques ou engagées. C’est pour cette raison qu’elle a effectué un baccalauréat en lettres, philosophie et littérature anglaise. Puis, une classe préparatoire aux grandes écoles. Son parcours scolaire a renforcé son envie de travailler dans ce domaine et l’a poussée à se lancer dans une autre de ses passions : la scénarisation. Elle poursuit donc actuellement des études cinématographiques. Cependant, ce qui a réellement consolidé sa fibre artistique, c’est son attachement pour son île. Elle souhaite mettre en lumière l’endroit où elle a grandi et faire briller sa culture à l’international.